mardi 12 avril 2016

150 liens forts : Une voie vers un avenir différent – Partie 2

Lorsque nous nous trouvons dans le besoin d’un miracle, il existe une formule simple qui peut être appliquée: «Ne paniquez pas, faites le point et faites la prochaine chose logique.» Si l’on applique cette formule, que l’on maintient le cap et une attitude positive, le chevalier blanc de la providence peut intercéder en notre faveur.

Cela ne veut pas dire que la relation entre l’action et sa conséquence peut être évitée. Il n’y a pas de baguette magique pour l’absolution d’une vie d’excès ineptes. Dans le cas de notre consommation collective délirante, nous avons provoqué la sixième extinction de masse (à ajouter aux précédentes, qui sont évidentes dans le dossier géologique de la Terre), nous avons créé un système financier chaotique avec des déséquilibres graves, et nous avons permis à notre culture de se dégrader si loin, qu’une figure aussi dommageable que celle de Donald Trump a été autorisée à devenir un candidat crédible pour le poste de personne soi-disant la plus puissante du monde. Ce sera un long chemin pour revenir à un semblant d’équilibre raisonnable.

mardi 5 avril 2016

Les 150 liens forts: Une voie vers un avenir différent

Le capitalisme créatif, le capitalisme éthique, le capitalisme altruiste, le capitalisme naturel, le capitalisme vert, le capitalisme distribué et démocratique. Le capitalisme 2.0 ?

Le capitalisme est livré avec un pot-pourri de préfixes aux doux parfums, qui tous présument que le capitalisme a quelque chose de mauvais en soi. Nous entendons couramment quelques autres suffixes comme le capitalisme de copinage ou le capitalisme débridé, qui suggèrent que nous ne l’exploitons pas correctement.

Peut-être est-ce le capitalisme de Boucle d’or dont nous avons besoin ? Pas trop méchant, avec juste la bonne quantité de bonne volonté et de charité, une dose mesurée de régulation étatique, un filet de sécurité – pas trop grand et pas trop petit, et le reste laissé au libre marché ?

mardi 29 mars 2016

Toujours attaquer le mauvais pays

Chor Boogie
Il existe de nombreuses tactiques disponibles pour ceux qui visent à aggraver les problèmes tout en faisant semblant de les résoudre, mais l’erreur par inadvertance est toujours un must. La raison pour vouloir aggraver les problèmes est que les problèmes sont rentables… pour quelqu’un. Et la raison pour prétendre les résoudre est que causer des problèmes, puis les aggraver, écorne sérieusement l’image de ceux qui en profitent.

Sur la scène internationale, ce type d’erreur par inadvertance tend à prendre un aspect burlesque. Ceux qui profitent des problèmes du monde sont les membres de la politique étrangère des États-Unis et de l’establishment militaire, les entreprises privées de la défense sous contrat et les politiciens du monde entier, en particulier ceux dans l’Union européenne qui ont été achetés. Leur tactique d’erreur par inadvertance est conditionnée par une certaine bizarrerie de l’opinion publique américaine, qui ne se préoccupe pas trop du reste du monde. Le citoyen moyen américain n’a aucune idée où sont les divers pays, ne peut pas différencier la Suède de la Suisse, pense que l’Iran est plein d’Arabes et ne peut distinguer aucun des pays qui se terminent par -stan. Et donc une astuce très pratique a été mise en œuvre qui revient à la maxime suivante: «Toujours attaquer le mauvais pays.»

mardi 22 mars 2016

La comète de la contre-révolution de couleur

Alex Podesta
Si Sun Zi avait été co-auteur d’un traité sur l’art du sport avec le Captain Obvious / [Capitaine J’enfonce-les-portes-ouvertes, NdT], une citation de ce travail séminal serait probablement écrite sous cette forme : «Si votre équipe continue à jouer un jeu offensif et ne cesse de perdre, elle finira par jouer un jeu défensif, et perdra aussi.»

Cela coule de source, non ? L’équipe que j’ai à l’esprit est celle du régime de Washington, infestée de néoconservateurs, qui est maintenant presque universellement détestée, tant aux États-Unis qu’à l’extérieur de ses frontières. Et le jeu offensif qui a été joué était celui du syndicat des révolutions de couleur, avec George Soros signant les chèques et appelant à faire le coup de feu. Ayant perdu du terrain partout dans le monde, il tourne maintenant son attention pour tenter de conserver son propre terrain, qui est aux États-Unis.

mercredi 16 mars 2016

Technologies : analyse préjudices / bénéfices

Selon Kaczynski, nous avons besoin de rejeter les technologies dépendantes d’une organisation qui nous lient dans la Technosphère, et cultiver celles d’une organisation indépendante:
La technologie à petite échelle est une technologie qui peut être utilisée par des petites communautés sans aide extérieure. La technologie dépendante d’une organisation est une technologie qui dépend d’une organisation sociale à grande échelle [et donc complexe, NdT]. Il n’y aucun cas significatif de régression de la technologie à petite échelle. Mais la technologie dépendante d’une organisation régresse elle-aussi lorsque l’organisation sociale dont elle dépend tombe en panne.

mardi 15 mars 2016

Victoire à la Pyrrhus ?

On entend souvent que les États-Unis dépensent plus pour leur armée que la plupart des autres nations combinées. C’est généralement présenté comme une preuve que les États-Unis sont plus puissants militairement, peut-être même si puissants qu’ils pourraient s’attaquer au reste de la planète et l’emporter.

Je trouve cette attitude très discutable. Si nous regardons la qualité effective des investissement en matière de défense des États-Unis et le retour sur leurs investissements en termes de capacités militaires, une image totalement différente émerge : celle d’un Léviathan gaffeur et corrompu jusqu’à l’os qui contrecarre ses propres objectif à tout bout de champ.

mardi 8 mars 2016

Voilà pour la politique…

Au cours de la semaine dernière, après avoir publié l’extrait du manuscrit de mon prochain livre, Réduire la Technosphère, j’ai reçu un certain nombre de réponses, dont certaines m’ont quelque peu déconcerté. Certaines personnes ne pouvaient pas approcher le concept de Technosphère sans avoir une définition du dictionnaire à leur disposition. D’autres pensaient que je venais présenter une version réchauffée d’un concept qui a déjà été entièrement exposé par Jacques Ellul, Teilhard de Chardin et d’autres. Quelques autres pensaient ma tâche sans espoir parce que presque personne ne serait capable de saisir le concept.

Je pense que je peux deviner la raison de cette attitude négative. Elle a deux causes principales : l’intellectualisme et le déni.

L’intellectualisme est une sorte de trouble psychologique, dont le principal symptôme est une incapacité à combiner son intellectualisation avec le travail de ses centres émotionnel et physique. Le résultat est un être creux qui utilise de grands mots et des concepts fantaisistes pour camoufler une inconséquence profonde. Nous ne pouvons être entiers que si nous trouvons des façons de combiner le travail de nos trois centres, intellectuel, affectif et physique, de façon harmonieuse. Ignorez l’un d’eux, et ce que vous avez, c’est un être légèrement paralysé ; ignorez-en deux, et ce que vous avez, c’est un invalide.

Technologies : analyse préjudices / bénéfices

Selon Kaczynski, nous avons besoin de rejeter les technologies dépendantes d’une organisation qui nous lient dans la Technosphère, et cultiver celles d’une organisation indépendante:

La technologie à petite échelle est une technologie qui peut être utilisée par des petites communautés sans aide extérieure. La technologie dépendante d’une organisation est une technologie qui dépend d’une organisation sociale à grande échelle. Il n’y aucun cas significatif de régression de la technologie à petite échelle. Mais la technologie dépendante d’une organisation régresse elle-aussi lorsque l’organisation sociale dont elle dépend tombe en panne.

Plus facile à dire qu’à faire! Cela implique l’élimination d’à peu près tout ce qui permet aux gens de survivre. Cela implique de vivre sans électricité, même pas avec des réseaux utilisant des piles, des cellules photovoltaïques ou des générateurs à base d’éoliennes à petite échelle. Cela signifie vivre sans pomper d’eau car les pompes, les tuyaux et les valves nécessaires sont tous des produits manufacturés. Cela signifie vivre sans électronique de toute nature, puisque l’industrie de l’électronique est globalement intégrée. Pas d’Internet; pas de vaccinations; pas d’orthodontie; pas de lunettes; pas d’antibiotiques ou d’analgésiques… Rien de ce qui est produit en masse… Cela signifie vivre de la terre en utilisant des outils rudimentaires que vous pouvez fabriquer vous-même dans une forge primitive en utilisant du métal récupéré. Très peu de gens pourraient se contenter de ça!

Désolé, Ted, mais nous avons besoin d’un meilleur système de mesure sur lequel baser nos décisions, qu’un simple tri des technologies entre celles dépendant d’une organisation et celles ne dépendant pas d’une organisation, et de nous priver de toutes celles dépendant d’une organisation complexe. Alors que diriez-vous de ceci: définir une liste assez complète des aspects positifs et négatifs de la technologie, puis sélectionner les technologies que nous utilisons dans le but de maximiser les avantages tout en minimisant les dommages?

Calcul du rapport préjudices / bénéfice

Contrairement à l’approche primitiviste, extrémiste, décrite ci-dessus, celle ci est une initiative constructive parfaitement adaptée, même si je crois que le résultat final sera exactement le même, mais réalisé plus progressivement. Vous voyez, l’analyse préjudices / bénéfices maximise le bénéfice de la technologie pour nous, tout en minimisant les dommages de la technologie pour nous – pas pour la Technosphère. Et je peux conjecturer que, sur la base des aspects de la technologie que nous considérons comme positive ou négative, nous pouvons structurer le processus afin que tout ce qui nous aide vraiment réduise la Technosphère, et vice versa.

Voici 30 aspects de la technologie, sans ordre particulier, qui, pour chaque technologie, va prendre une valeur quelque part entre nuisible et bénéfique:


préjudices bénéfices
1 toxiques / radioactifs inerte / biodégradable / comestible
2 jetable réutilisable
3 obligatoire optionnel
4 durée de vie utile limitée durée de vie illimitée
5 favorise la dépendance favorise l’autonomie
6 normalisée sur mesure
7 cher gratuit
8 obsolescent perpétuel
9 à usage unique à usage multiple
10 épuise les ressources préserve les ressources
11 artificiel naturel
12 synthétique organique
13 industriel artisanal
14 limité en options ouvert à des possibilités
15 transnational local
16 exige des spécialistes nécessite des généralistes
17 classifiable inclassable
18 analytique intuitif
19 usage individuel utilisation communautaire
20 nouveau recyclé
21 commerce de détail commerce industriel
22 rarement utilisé fréquemment utilisé
23 en réseau autonome
24 alimenté non alimenté
25 automatique manuel
26 sous licence générique
27 propriétaire open-source
28 enregistré anonyme
29 nécessite un accès nécessite des compétences
30 effort individuel travail d’équipe

Pour analyser une technologie particulière, additionner ses préjudices, p, et ses bénéfices, b. Pour déterminer son ratio préjudice/bénéfice (RPB), diviser l’un par l’autre:

RPB = p / b

[Cliquez ici pour télécharger un calculateur préjudice/bénéfice en format tableur.]

Notez qu’il n’y a rien de magique dans les 30 critères énumérés ci-dessus pour évaluer une technologie, et vous pouvez modifier cette liste ou venir avec un jeu de critères entièrement différent. C’est seulement une façon d’évaluer les avantages et les inconvénients de la technologie, mais avec une vue particulière à l’esprit: ce qui est considéré comme bénéfique est ce qui est bénéfique pour vous, votre environnement local, humain ou naturel, ce qui vous rend autonome, auto-suffisant et libre. Ce qui est considéré comme dangereux est ce qui perturbe l’environnement naturel tout en vous privant d’autonomie, d’auto-suffisance et de liberté, vous forçant à abandonner le contrôle à des entités non humaines, impersonnelles et distantes.

La technologie n’est ni bonne ni mauvaise, et elle est essentielle pour la survie. Notre travail consiste à choisir avec soin, à adopter les technologies qui libèrent et nous renforcent et à chercher des moyens d’éviter ou d’éliminer celles qui nous affaiblissent, nous rendent dépendants des intérêts et des forces extérieures, et peuvent même entraîner notre extinction comme espèce et avec tout le reste (oui, il existe ce genre de technologies).

Si nous faisons bien ce travail, alors nous réduirons la Technosphère comme entité globale totalitaire, maligne, oppressive avec laquelle la technologie a été autorisée à fusionner. Le mécanisme par lequel la Technosphère se rétrécira est simple à décrire, mais assez difficile à évaluer de façon quantifiable. Parfois, pourtant, une telle évaluation quantifiable n’est pas nécessaire; tout ce qui est nécessaire, c’est la capacité de prédire avec confiance que le résultat requis sera obtenu par une certaine quantité finie d’un effort physiquement réalisable. Par exemple, il n’y a pas besoin de modèles mathématiques précis pour estimer combien de coups de bâtons il faudra pour casser une piñata; il suffit de savoir qu’un certain nombre raisonnable de coups est suffisant pour obtenir les bonbons à l’intérieur. C’est cela, une certaine quantité d’effort, dont nous, les humains, étant adaptables et débrouillards, sommes certainement capables, à condition d’y être suffisamment incités et motivés, et cela produira le résultat que nous recherchons.

Le Technosphère se dilate quand elle gagne en efficacité. L’efficacité en question n’est pas une mesure relative de la quantité de sortie utile pour une certaine quantité en entrée. Au contraire, c’est l’efficacité systémique de la Technosphère dans son ensemble: est-ce que cela ne serait pas, toutes choses étant égales par ailleurs, le fait d’obtenir une plus grande mesure de contrôle sur nous? Si nous choisissons des technologies qui nous poussent à abandonner le contrôle de la Technosphère, alors nous faisons le travail pour elle, la rendant plus efficace. À l’inverse, si nous choisissons des technologies qui privent spécifiquement la Technosphère de contrôle ou rendent l’exercice de ce contrôle plus coûteux en termes de temps, de ressources et d’énergie, nous réduisons son efficacité et sa portée.

Et cela va l’amener à se rétrécir. Cet effet est automatique. L’intelligence émergente de la Technosphère est l’intelligence d’une machine. Sa programmation interne est telle qu’elle agit toujours de façon rationnelle dans son propre intérêt interne. Pour la Technosphère, la fin justifie toujours les moyens, à l’exclusion de toute autre considération. Ces extrémités sont: une croissance et une expansion illimitée; une domination complète de la biosphère; et un contrôle complet sur nous les humains. Si nous réussissons à la déjouer jusqu’à un point où un effort accru conduit à une diminution des résultats, alors, comme être rationnel, elle n’aura pas d’autre choix que de diminuer son effort… et rétrécir. Ce processus, s’il est mené assez tôt, peut réduire la Technosphère à un ensemble de simples instruments, dans lesquelles nous pourrons choisir à la carte tout en l’empêchant de poursuivre son propre agenda, organisée sous forme de services à la carte mais poussée à diminuer et à disparaître dans le cas contraire.

Traduit par Hervé, vérifié par Wayan, relu par Diane pour le Saker Francophone

mardi 23 février 2016

L'hypothèse Technosferatu

[The Technospheratu Hypothesis]
[Die Technosphäratu-Hypothese]
[L'Ipotese Tecnosferatu]

Mon prochain livre, Réduire la Technosphère : Maîtriser les technologies qui limitent notre autonomie, notre autosuffisance et notre liberté, est attendu par la New Society Publishers cet automne. Je suis à mi-chemin de l'écriture de la première version du manuscrit. Voici un extrait.


Il peut parfois sembler que la Technosphère contrecarre son propre but. Quel sens y a-t-il au gaspillage des ressources pour des armes, alors qu’il existe déjà suffisamment de matériel de guerre pour tuer chacun d’entre nous à plusieurs reprises ? Quel sens y a-t-il dans la contamination de l’environnement avec des toxines chimiques à long terme et les radionucléides radioactives, produisant des taux élevés de cancer chez les serviteurs humains de la Technosphère ? Quel est le but de la promotion des niveaux extrêmes de corruption au sein du gouvernement et dans le secteur bancaire, ou de créer des conditions d’inégalité sociale extrême ? Comment cela peut-il aider une plus forte croissance de la Technosphère pour mieux contrôler la création de conflits internationaux et mieux diviser le monde en belligérants ? Ces serviteurs sont-ils tous en train d’échouer, ou finalement ne sont-ce là que des petits problèmes trop insignifiants pour être traités ? Voici une pensée choquante : peut-être sont-ils tous parfaitement cohérents avec la stratégie concernant la Technosphère.

Si nous regardons de près, nous allons découvrir que toutes ces manifestations de la Technosphère, qui bien qu’à un niveau superficiel semblent avoir des problèmes, sont, en effet, utiles à la Technosphère de bien des manières interdépendantes. Elles aident la Technosphère à grandir, à devenir plus complexe, et à dominer plus complètement la biosphère. Il y en a un trop grand nombre pour les tracer toutes, nous allons donc simplement examiner quelques-unes des plus importantes d’entre elles, celles auxquelles je faisais allusion plus haut.

mardi 16 février 2016

Qu’est-ce qui pue comme ça ?

[What Are We Smelling?]

Jusqu’à présent, j’ai globalement essayé d’ignorer la course à la présidence des États-Unis. C’est une diversion qui empêche de faire des choses soit agréables soit utiles. Cette élection n’est ni l’une ni l’autre. Je n’ai pas toujours essayé d’ignorer totalement ces torrents de non-sens qui éclatent tous les quatre ans comme un égout jaillissant, mais, en général, je ne me suis jamais intéressé à l’issue, parce que dans tous les cas sauf un, j’ai véritablement détesté tous les candidats. Jimmy Carter est le seul dont j’aurai voulu serrer la main. Je n’aurais pas voulu respirer le même air que tous les autres, tous des mécréants aux cerveaux détraqués qui ont laissé une traînée visqueuse à la Maison Blanche.

Si je comprends bien, la façon dont ce système est censé fonctionner est la suivante. Il n’y a qu’une solide et bonne raison de voter pour le candidat Démocrate : ne pas voir passer les Républicains, qui sont bien pires que les Démocrates. Et il n’y a qu’une solide et bonne raison de voter pour le candidat Républicain : ne pas voir passer les Démocrates, qui sont bien pires que les Républicains. Maintenant, vous pouvez vous demander comment il est possible pour les deux partis d’être pire que l’autre en même temps. Eh bien, vous avez raison, c’est impossible. De toute évidence, ils deviennent pires à tour de rôle. Celui qui se retrouve au Bureau Ovale ajoute un autre tour à la spirale descendante.

mardi 26 janvier 2016

L’avenir est aux blivets

[The Future is Blivets]
[Die Zukunft heißt Blivet]
[Il futuro è nel Blivet]
[先物取引はブリヴェットなり]

Si vous avez été attentif, vous avez peut-être remarqué que les marchés financiers mondiaux sont actuellement dans une phase de fonte accélérée. Apparemment, le monde a atteint des rendements décroissants pour fabriquer des choses. Il y a tout simplement trop de tout, que ce soit des puits de pétrole, des navires porte-conteneurs, des grattes-ciel, des voitures ou des maisons.

Pour cette raison, le monde est également frappé par les rendements décroissants de l’argent emprunté pour construire et vendre encore plus de choses, parce que les choses que nous construisons ne se vendent pas. Et parce qu’elle ne se vendent pas, le prix des choses déjà produites continue à baisser, diminuant d’autant leur valeur comme garantie de prêts, ce qui ne fait qu’empirer les difficultés.

mardi 19 janvier 2016

La défaite, c’est la victoire

John Holcroft
[Defeat is Victory]
[Sconfitta è Vittoria]

Sur le mur du ministère de la Vérité dans le roman 1984 de George Orwell, il y avait trois slogans :

LA GUERRE, C’EST LA PAIX,
LA LIBERTÉ, C’EST L’ESCLAVAGE,
L’IGNORANCE, C’EST LA FORCE


Il me vient à l’esprit que ces slogans s’appliquent un peu trop bien à la façon dont fonctionne l’establishment de Washington.

mardi 12 janvier 2016

Les US échoueront même à échouer

[Финансовый крах приводит к войне]
[Financial collapse leads to war]
[Il crollo finanziario che conduce alla guerra]

[Ceci est une rediffusion d'un article posté en Mars de l'année dernière, dont le temps est enfin venu. Avec la nouvelle année, un changement de voilure semble avoir eu lieu sur les marchés financiers: au lieu de monter en profitant des mauvaises nouvelles ("melt-up"), qui était le processus habituel, ils ont commencé à fondre. Ma prédiction originale était que cela va conduire à plus de conflits armés. Voyons voir si j'ai eu raison.]

Balayant les titres de la presse mainstream occidentale, puis regardant attentivement derrière le miroir sans tain pour les comparer avec les allées et venues réelles, on peut avoir l’impression que les propagandistes de l’Amérique, et de tous ceux qui suivent dans leur sillage, poussent de toutes leurs forces pour concocter des justifications pour une action militaire quelle qu’elle soit, que ce soit pour fournir des armes à l’armée ukrainienne largement défunte, ou pour un défilé de matériels et de troupes militaires des États-Unis mis en scène dans la ville presque entièrement russe de Narva, en Estonie, à quelques centaines de mètres de la frontière russe, ou pour mettre des conseillers américains en danger dans certaines parties de l’Irak principalement contrôlées par des militants islamistes.

mardi 5 janvier 2016

Ma prescription pour 2016 : Effondrez-vous rapidement et souvent !

Tony Futura
[My Prescription for 2016: Collapse Early and Often]

[Mein Rezept für 2016: Frühzeitig und häufig Kollabieren!]

Nous sommes au moment de l’année où les animaux les plus sensibles, vivant dans les climats nordiques, sont en hibernation dans des terriers et des troncs d’arbres creux, tandis que les experts un peu moins sensibles font leurs prédictions pour l’année à venir. Ma prédiction est toujours la même : les choses vont aller plus ou moins comme avant, jusqu’à ce que quelque chose de majeur casse, alors que la probabilité d’une rupture de quelque chose d’important augmente chaque année qui passe. J’ai appelé cet événement effondrement, et j’ai prédit, année après année, qu’il finira par arriver. Alors, au lieu de répéter inutilement cette prévision, cette année, je vais plutôt fournir une prescription.
Tony Futura

Peu de gens, je pense, vont vouloir suivre mon ordonnance ; pas même beaucoup des membres de ma famille, des amis, des connaissances, ou vous qui me lisez. Et c’est très bien, parce que, comme je l’ai appris, encore et encore, il n’y aura pas de place pour trop de monde. Bien au contraire : la probabilité qu’une astuce donnée fonctionne est inversement proportionnelle au nombre de fois où elle a été pratiquée, ou au nombre de personnes qui l’ont essayé. Et donc, si vous lisez mon texte et pensez «Je ne peux pas faire cela à cause de [insérer l’excuse boiteuse]!», eh bien, OK ! Cela me convient. Moins de gens, cela signifie plus d’oxygène.