mardi 29 septembre 2015

Les alliés des Américains en Syrie: leurs performances honteuses sont parfaitement explicables

[American “allies” in Syria: their shameful performance is perfectly explainable]

[L'échec américain récent pour former et équiper des forces anti-Assad en Syrie n'est pas un incident isolé. C'est un symptôme d'un problème systémique. Cet article, paru récemment dans la presse russe, explique pourquoi.]

Le scandale autour de la 30e Division, mise sur pied et entraînée par des formateurs américains pour la guerre contre Assad, et qui s’est immédiatement rendue au front islamiste al-Nosra dès que ses membres ont franchi la frontière turque, résonne maintenant tout autour de la planète. Il y aura beaucoup de ces scandales. Ils ont été prédéterminés par la méthodologie concernant la formation américaine des alliés, en Syrie, en Géorgie et en Ukraine.

mardi 22 septembre 2015

Les derniers fiascos de l’Amérique en matière de politique étrangère , Partie I

[America's Latest Foreign Policy Fiascos, Part I ]

[Gli Ultimi Fiaschi nella Politica Estera Americana – Parte I]

Il y a quinze mois, je publiais un article sur les fiascos de l’Amérique en matière de politique étrangère, dans lequel je résumais les progrès négatifs importants qui ont été réalisés grâce à la participation américaine en Afghanistan, en Irak et en Géorgie, entre autres, et ensuite pour prédire hardiment que l’Ukraine allait se révéler être un autre fiasco de la politique étrangère américaine. Depuis lors, c’en est certainement devenu un.

mardi 15 septembre 2015

Trump, en piste pour le show de télé-réalité The Prezz

Steve Cutts
[Trump for Prezz]

Allez-y, élisez, nommez, adoubez et faites tout ce que vous voulez avec les Prezzidents. Ça ne fait rien. Parce que savoir qui est président n’a pas d’importance, et cela en aura encore moins pour qui jouera au dernier jeu de télé-réalité The Prezz pour les quatre prochaines années.

En ce qui concerne les présidents récents, nous avions Bush, qui a dit des mensonges sur l’Irak et l’Afghanistan (pour ne citer qu’eux), qui a été tenu en laisse par un groupe d’initiés de Wall Street et dont l’équipe de politique étrangère a été menée par des néocons meurtriers. Et puis nous avons eu Obama, qui a dit des mensonges sur la Libye, la Syrie et l’Ukraine (pour ne citer que ces pays), qui est tenu en laisse par un groupe d’initiés de Wall Street et dont l’équipe de politique étrangère a été vomie par des néocons meurtriers. La seule différence est que Obama avait promis un tas de choses, vous savez, «Yes we can!». Et rien ne s’est passé. Bush a joué à l’idiot du village, Obama fait semblant d’être intelligent, mais les deux sont tout simplement sordides. Pour trouver un président qui n’était pas un menteur vicieux, vous devez remonter à Jimmy Carter. Mais ça n’a pas d’importance qu’il ait été un vrai président ; tout ce qu’il a fait a été défait par les politiciens tordus qui l’ont suivi.

mardi 8 septembre 2015

Retour à l’envoyeur

Mark Bryan
[Eventual consequences]

[Consequências eventuais]

L’empire américain a tué quelque 20 millions de personnes depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, a supprimé les avancées sociales populaires dans des dizaines de pays, a renversé et assassiné leurs dirigeants et a organisé et formé des escadrons de la mort d’extrême-droite qui ont assassiné et torturé leurs citoyens. Al-Qaïda et ISIS, à eux deux, sont en grande partie des inventions américaines. Pendant ce temps, les gens aux États-Unis peuvent apprécier d’avoir presque le revenu le plus élevé par habitant dans le monde, la paix, l’harmonie et la consommation de masse depuis des décennies, jusqu’à récemment en tout cas, tout en semant le chaos à l’étranger. Mais il n’y a pas eu de conséquences négatives pour les États-Unis, jusqu’à son déclin économique récent.

Origine et destinée de la Révolution industrielle et financière

Mark Bryan
[The Financial-Industrial Revolution's Origin and Destiny

Par Adrian Kuzminski

La révolution industrielle a fait le monde moderne. Avant qu’elle ne décolle à la fin du XVIIIe siècle, la plupart des gens en Europe et ailleurs ont vécu de façon durable sur des ressources renouvelables dans les sociétés traditionnelles. Cette énergie limitée était produite par le vent (voiliers, moulins à vent), l’hydraulique (roues à eau), le bois (chauffage, cheminée et poêles de cuisson), et la puissance musculaire (travail humain et animal). Il n’y avait pas d’électricité, peu ou pas de machinerie lourde, pas de médecine moderne, pratiquement pas d’appareils ou d’autres dispositifs d’économie de main-d’œuvre, et pas de télécommunications. Voyager était laborieux et lent. Presque tout devait être fait à la main avec des technologies simples. Les taux de mortalité et de natalité étaient élevés, principalement en raison de la mortalité infantile.

Imaginez un monde sans combustibles fossiles ou sans électricité et vous commencez à vous rapprocher de ce qu’il en était. La vie était plus simple, c’est sûr, plus naturelle, ancrée dans la sagesse traditionnelle et dépendante de remèdes à base de plantes, largement décriés depuis – et certainement sans les contraintes liées à la vie moderne. Les rituels et la communauté étaient forts ; la plupart des gens étaient intégrés dans un réseau intense de relations sociales.

mardi 1 septembre 2015

Le désespérant désert de l’esprit

[The Howling Wilderness of the Mind]

J’ai grandi dans une petite ville de moins de 1 500 habitants dans l’ouest du Montana. C’est une terre d’une beauté naturelle à couper le souffle, et pendant 18 ans, j’ai vécu dans la même maison dans une forme de perfection bucolique. Nous étions fiers de vivre à 150 km du feu rouge le plus proche. Je souris en imaginant que beaucoup de jeunes villageois sur toute la planète partagent une forme de parenté imposée par les lois des petites collectivités et des grandes montagnes.

C’était ma maison et ils étaient mon peuple, mais après avoir voyagé, m’être éduqué et avoir vécu ailleurs pendant 13 ans, je peux voir ce qu’est réellement l’étrange accident de l’histoire d’une petite ville d’Amérique, un résidu abandonné à la lisière qui a bougé et s’est ratatiné. Ceci est le compte rendu d’un correspondant embarqué [embedded : référence aux journalistes de la Guerre du Golfe qui accompagnaient, et n’étaient informés que par les unités combattantes de l’armée US, NdT] pendant 18 ans à des centaines de kilomètres derrière les lignes de front de la frontière américaine.