Mark Bryan |
Par Adrian Kuzminski
La révolution industrielle a fait le monde moderne. Avant qu’elle ne décolle à la fin du XVIIIe siècle, la plupart des gens en Europe et ailleurs ont vécu de façon durable sur des ressources renouvelables dans les sociétés traditionnelles. Cette énergie limitée était produite par le vent (voiliers, moulins à vent), l’hydraulique (roues à eau), le bois (chauffage, cheminée et poêles de cuisson), et la puissance musculaire (travail humain et animal). Il n’y avait pas d’électricité, peu ou pas de machinerie lourde, pas de médecine moderne, pratiquement pas d’appareils ou d’autres dispositifs d’économie de main-d’œuvre, et pas de télécommunications. Voyager était laborieux et lent. Presque tout devait être fait à la main avec des technologies simples. Les taux de mortalité et de natalité étaient élevés, principalement en raison de la mortalité infantile.
Imaginez un monde sans combustibles fossiles ou sans électricité et vous commencez à vous rapprocher de ce qu’il en était. La vie était plus simple, c’est sûr, plus naturelle, ancrée dans la sagesse traditionnelle et dépendante de remèdes à base de plantes, largement décriés depuis – et certainement sans les contraintes liées à la vie moderne. Les rituels et la communauté étaient forts ; la plupart des gens étaient intégrés dans un réseau intense de relations sociales.
L’écart entre cette époque et maintenant est énorme. Notre monde d’aujourd’hui serait une totale et inimaginable fantaisie, ou cauchemar, pour toute personne vivant il y a 250 ans.
Comment sommes-nous passé de cette époque à la nôtre?
La plupart des explications sur la révolution industrielle, et par là même sur l’évolution vers le monde moderne, ratent leur cible. Elles invoquent des prétendues causes telles que le développement de la science, l’innovation technologique, la stabilité politique, et l’utilisation de combustibles fossiles, en commençant par le charbon.
Aucun de ces facteurs, seul ou même en combinaison, ne fournit une explication plausible. Tous ces facteurs étaient présents à d’autres moments dans le passé, et cela n’a pas conduit à une révolution industrielle.
Le monde antique, en particulier les Grecs, ont sans doute vécu une révolution scientifique, ainsi qu’ une innovation technologique considérable, et la stabilité politique avec les monarques hellénistiques et plus tard la République et l’Empire romains, pourtant aucune révolution industrielle n’a eu lieu. Le potentiel de combustibles fossiles était là aussi. La Chine, à divers moments de sa longue histoire, a également eu les mêmes ingrédients, mais, encore une fois, aucune révolution industrielle ne s’est produite. Peut-être aussi l’Inde et le monde arabe.
Ces conditions ont été réunies de nouveau en Grande-Bretagne au XVIIIe siècle, et cette fois une révolution industrielle a bien eu lieu.
Quelle était la différence?
Le facteur essentiel, que je soutiens, est l’émergence d’un large système financier institutionnalisé basé sur la dette. Il est présent à la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle en Angleterre, et il est absent dans les précédentes époques. Pour la première fois dans l’histoire mondiale, le crédit à grande échelle est devenu disponible pour financer les entreprises publiques et privées.
Cette révolution financière est rarement mise en avant, et on lui donne encore plus rarement, pardonnez le jeu de mot, du crédit. L’ouvrage classique sur le sujet, La révolution financière en Angleterre : une étude sur le développement du crédit public, 1688-1756, par PGM Dickson (1967) – reste épuisé.
Le crédit, pour être clair, a longtemps précédé la révolution financière. Un récent livre populaire de David Graeber, Debt : The First 5000 Years, retrace l’histoire du crédit tout au long du chemin, à rebours jusqu’aux économies des États-cités sumériens concentrés autour des temples.
Mais le genre de crédit traditionnel que Graeber décrit était sévèrement limité. Les prêts commerciaux étaient généralement faits pour financer une gamme, relativement limitée, de projets fiables, tels que la plantation de cultures vivrières communautaires ou des produits attendus d’une expédition commerciale, et devaient habituellement être payés en métaux précieux difficiles à obtenir.
Plus important encore, les prêts traditionnels de ce genre dépendaient de la disponibilité d’un très petit nombre de créanciers potentiels qui avaient déjà accumulé une épargne qu’ils pouvaient prêter. Aujourd’hui, il est encore largement admis que l’argent prêté par les banques provient de l’épargne déposée dans ces banques, tout comme l’argent emprunté à un ami ou un parent est présumé provenir de l’épargne ou de la richesse qu’ils possèdent déjà. Mais pour les banques, ce n’est pas le cas.
La révolution financière en Angleterre, il y a plus de 300 ans, a surmonté ces limites en augmentant considérablement la portée et la fonction du crédit. Elle a établi un système de crédit indépendant de l’épargne et des ressources réelles, et elle l’a fait en institutionnalisant le processus de création d’argent ex-nihilo : à partir de rien.
Il faut faire un peu d’histoire pour comprendre cette révolution financière, histoire qui est pas enseignée dans nos écoles.
Ce sont les orfèvres de Londres au XVIIe siècle qui ont fait le premier pas. Les clients déposaient leur or en garde, recevant en échange des certificats de dépôt. Les orfèvres ont découvert que seuls quelques clients étaient susceptibles de venir récupérer leurs dépôts à un instant donné. Cela leur a permis d’émettre plus de certificats – sous forme de prêts – que la quantité d’or qu’ils avaient en dépôt.
Cette nouvelle expansion, ou effet de levier, de l’offre de monnaie (plus de certificats en circulation que d’or réel en contrepartie) est devenu ce qui est connu aujourd’hui comme le système de réserve bancaire fractionnaire.
Notez que rien ne soutient ce nouvel argent supplémentaire, en dehors de la confiance dans la capacité supposée des emprunteurs à rembourser en temps voulu. Il est créé sur le seul bon vouloir des prêteurs. L’emprunteur a soudainement ce nouvel argent à dépenser, argent qui n’existait pas avant, qui n’a été frappé, gagné ou économisé par personne. C’est une feuille de papier, avec une écriture comptable correspondante sur le livre du prêteur, ni plus ni moins.
L’important à cette étape était que les orfèvres sont restés des proto-banquiers [des banquiers primitifs, NdT] privés, limités par les dépôts qu’ils pouvaient attirer. Ils étaient toujours vulnérables à des retraits massifs soudains ou à des prélèvements excessifs par les déposants, qui les rendaient incapable de payer l’or comme promis, les laissant insolvables. L’argent créé à partir de rien, essentiellement comme un abus de confiance, pouvait tout aussi bien disparaître dès que la confiance s’envolait.
Ce problème a été exacerbé par l’insistance du roi Charles II à demander toujours plus de prêts pour mener ses campagnes militaires, qu’il ne pouvait pas rembourser. La monarchie a fait un défaut majeur en 1671, mettant beaucoup d’orfèvres et autres bailleurs de fonds sur la paille. Ce modèle est typique de la finance moderne balbutiante, où les monarques empruntaient en grande partie pour financer leurs guerres de conquête sans revenu suffisant de la part des impôts et des domaines royaux pour les rembourser.
Une réponse ingénieuse et fatale à cette instabilité financière est venue avec la fondation de la Banque d’Angleterre en 1694. Un groupe d’environ 1 500 investisseurs a accepté d’assumer la dette royale, rebaptisée depuis en dette nationale, contre le monopole du droit d’émettre leurs propres billets (c’est-a-dire les prêts) au public, le tout garanti par le remboursement fiable de la dette du gouvernement par la fiscalité. Ces billets, qui sont ensuite devenu des livres britanniques (£), ont bientôt commencé à circuler dans le monde comme monnaie.
[Une autre réponse à ce problème spécifique a été de prêter aux deux côtés et de faire rembourser les deux crédits par le perdant, en favorisant d’ailleurs l’un des deux côtés au bon moment, NdT]
Cette monnaie-dette a toujours été, en fin de compte, libellée en métaux précieux, mais la présence de l’imprimatur royal, soutenu par le pouvoir de l’État de respecter ses obligations par l’impôt exécutoire, a rendu son endettement aussi bon que l’or pour les créanciers.
Lorsque cette nouvelle entente s’est mise en place, personne n’a semblé se poser la question évidente et très importante.
Pourquoi un groupe d’investisseurs privés a-t-il obtenu la licence sans précédent d’un soutien automatique des contribuables avec carrément, si besoin, le renflouement de leur propre émission monétaire privée (prêts), émission qui a aussi été autorisée à fonctionner en tant que monnaie courante, destituant les métaux précieux?
Comme la puissance de l’État à taxer ses citoyens repose sur un droit perpétuel, il en résulte que les prêts privés soutenus par des recettes fiscales peuvent également être émis, et réémis à perpétuité. Le résultat est devenu une dette nationale perpétuelle utilisée pour y adosser des prêts privés perpétuels.
Mais les banquiers privés ont immédiatement mis en place une nouvelle étape, en utilisant pleinement le principe de réserve fractionnaire des orfèvres : ils ont commencé à prêter au-delà du montant réel de la dette publique inscrite sur leurs livres. Ainsi, seule une fraction de la monnaie fictive qu’ils ont sortie du néant a été officiellement soutenue par le contribuable.
Ce qui conduit à une autre question très importante qui n’a également pas été beaucoup mise en avant, ni hier ni aujourd’hui.
Que faire si la confiance disparaît, s’il y a des bank runs, et que les garanties de l’État sont insuffisantes?
La réponse moderne à cette question est… renflouement par le contribuable ; il se trouve que le contribuable est sur le croc du boucher, non seulement concernant la dette du gouvernement, mais aussi pour toute l’émission de la dette privée.
Mais ce n’est pas tout. Non seulement ces prêts privés sont soutenus par le pouvoir de taxation de l’État, mais les banquiers qui les émettent ont pleinement profité de l’assouplissement des interdictions traditionnelles sur l’usure. Cela leur a permis de facturer autant d’intérêt sur ces prêts que le marché pouvait en supporter. En d’autres termes, ils ont réussi à s’octroyer un bénéfice généreux pour eux-mêmes tout simplement en vertu d’une émission monétaire dont ils ont le monopole!
Cela parait bizarre? Tu l’as dit! Pourtant, telle est l’essence de la révolution financière, qu’Alexander Hamilton, l’un de ses admirateurs, appelait précisément le système anglais, et il reste la base de notre système financier aujourd’hui.
Comment tout cela explique-t-il la révolution industrielle? Pensez-y de cette façon : pour la première fois dans l’histoire, une source généralisée de crédit raisonnablement sécurisée est devenu disponible, soutenue par l’État, et sans les pires risques qui étaient auparavant supportés par les prêteurs individuels comme les orfèvres, ou, plus tôt, les famille de banquiers comme les Médicis ou les Fugger. Cela fait une énorme différence : les emprunteurs qui pouvaient puiser dans ce nouveau type de crédit se sont retrouvés avec les moyens d’investir dans des méthodes de production modernisées, devenant plus rentables et devançant leurs concurrents.
Cela a commencé d’abord dans l’agriculture, avec l’amélioration des propriétés foncières, et cela s’est ensuite propagé dans les usines. Et même si ces nouveaux prêts devaient être remboursés avec intérêt, qui était souvent à un taux usuraire, les avantages des améliorations obtenues ont rendu ces prêts rentables pour les emprunteurs ainsi que pour les prêteurs.
Pour la première fois dans l’histoire, il est devenu possible d’emprunter systématiquement et de manière fiable contre l’avenir, le pari que l’avenir sera toujours plus grand, meilleur et plus riche, ce qui rend perpétuellement possible d’émettre de plus en plus de dette avec laquelle, on peut rouler la dette déjà émise. C’est ce qui a rendu possible la croissance économique soutenue par des investissements dans des méthodes de production innovantes, pour faire court, la révolution industrielle.
Ce qui conduit à une autre question très importante qui n’a pas non plus beaucoup été posée.
Que se passe-t-il quand on découvre que l’avenir ne sera pas plus grand, ni meilleur et plus riche, parce que les ressources essentielles ont été épuisées?
La réponse moderne à cette question, à laquelle nous sommes confrontés maintenant, est la suivante : l’effondrement financier, économique et politique.
Mais nous sommes en train d’aller de l’avant par nous-mêmes. Rappelez-vous que le prix à payer pour l’industrialisation était l’intérêt sur l’argent emprunté. Cela signifie qu’une entreprise, si elle était financée par l’argent emprunté, a dû grandir pour compenser le service sa dette au prêteur ainsi que le remboursement du principal. Peu à peu, l’état préalablement stationnaire des entreprises traditionnelles a été détruit par leurs concurrents industriels plus productifs, elles ont disparu ou se sont, elles aussi, financiarisées, en se plaçant sur le tapis roulant toujours plus rapide de la dette.
Albert Bartlett et Chris Martenson, entre autres, ont élaboré de façon malthusienne l’idée que l’économie moderne fonctionne sur le principe auto-destructif de la croissance exponentielle.
Mais encore une autre question demeure : Pourquoi la croissance économique exponentielle s’est elle répandue, et continue, depuis ces 250 dernières années?
Il se trouve que la croissance exponentielle possède un fil conducteur très spécifique : les taux d’intérêt usuraires pratiqués par le nouveau système financier créé par la révolution financière.
En bref, l’utilisation de l’argent emprunté avec intérêt a prévu quelque chose qui n’existait pas : un motif impérieux de se développer économiquement. Une fois que les échanges réciproques des économies traditionnelles, plus ou moins à l’équilibre, ont été remplacés par l’utilisation du crédit emprunté avec intérêt, il est devenu nécessaire d’être en tête : un des deux contractants devait gagner plus dans l’échange que l’autre partie en vue de faire un profit et payer les intérêts au prêteur.
Pour la première fois dans l’histoire, un impératif fatidique de croissance – et d’exploitation – s’est installé en plein centre de l’économie. Le crédit usuraire est ce qui a boosté les économies, forçant les emprunteurs à exploiter les gens et les ressources naturelles au-delà de ce qui était permis dans les économies traditionnelles, qui étaient fondées sur la réciprocité entre les participants.
Donc, encore une autre question – jamais abordée de manière adéquate – se pose.
Pourquoi des vices personnels et des péchés mortels ont-il eu le rôle de fonder les principes économiques?
L’ambition et l’avarice, vices auparavant privés, ont été institutionnalisé dans le système financier basé sur le crédit usuraire, leur permettant d’être légalement et culturellement objectivés et ainsi énormément amplifiés. Ce ne sont plus seulement des qualités personnelles, elles sont devenues des impératifs sociaux.
Pendant longtemps, tant que de nouvelles ressources et des réservoirs de travail pouvaient être exploités, tout allait bien pour les exploiteurs (et mal pour les exploités). Des nouvelles frontières ont été ouvertes et développées, dans le Nouveau Monde et ailleurs, le plus souvent à la pointe du fusil, et les esclaves et les serviteurs sous contrat y ont été conduits pour faire le travail.
Simultanément, les paysans du vieux monde, déplacés de force par les enclosures et la modernisation de l’agriculture, ont été parqués dans des usines en tant que travailleurs. Privés de leur mode de vie traditionnel, largement indépendant et durable, ils sont devenus des consommateurs travailleurs salariés qui devaient acheter des biens et des services à des prix de marché.
Il s’est avéré, pendant un temps considérable, que la Terre avait suffisamment de sols arables, de minéraux, de réservoirs de pêche, de forêts pour soutenir une explosion sans précédent de la production. Il s’est également avéré, pour un temps considérable, que le monde avait d’énormes sources d’énergies inexploitées, en particulier des combustibles fossiles, qui ont démultiplié le potentiel de production.
L’exploitation de ces ressources est ce que nous appelons la révolution industrielle.
Et maintenant cela a suivi son cours. Les limites des ressources d’une planète finie ont finalement été atteintes. Il ne reste plus de nouvelles frontières. La population a explosé, les terres arables ont été épuisées, les forêts ont été coupées, les stocks de pêche ont été taris, les minéraux sont devenus rares, l’environnement a été dégradé et pollué. Les investissements dans la production d’énergie à partir des combustibles fossiles, qui ont soutenu la croissance économique, ont finalement atteint le point des rendements décroissants, alors même que cela continue à produire un changement climatique coûteux et destructeur.
En attendant, le système bancaire a continué à prêter bien plus d’argent qu’il n’y a d’actifs réels en contrepartie dans le monde. Des centaines de milliers de milliards de dollars de dette anémient maintenant ce que le potentiel de l’économie mondiale ne pourra jamais produire pour rembourser. Nous sommes confrontés à une autre crise financière d’expansion-récession cyclique, c’est vrai, mais cette fois c’est vraiment différent : le potentiel de récupération et de poursuite de la croissance ne peut plus être présumé. Le système a atteint un plateau, pour le moment, mais ayant été conçu pour une croissance exponentielle sans fin, et non pour un état stable, ce plateau est destiné à s’effondrer
Il est important de comprendre, en somme, que le système anglais, maintenant établi dans le monde entier, est un système financier usuraire privatisé établi comme un monopole de l’État au profit d’investisseurs privés, et est involontairement soutenu par les contribuables – comme en témoignent les derniers plans de renflouement des banques jugées too big to fail.
Ce système est l’épine dorsale de l’économie industrielle.
Quelles sont les leçons à tirer de tout cela?
• La croissance exponentielle, alimentée par le système financier, est insoutenable, et vouée à l’effondrement. C’est la nature de tout processus exponentiel.
• Le vrai méchant de la pièce, et la cause de la croissance économique exponentielle, est notre système financier actuel, scandaleux, défini par le prêt d’argent à des taux d’intérêt usuraires et donc exponentiels par un monopole privé garanti par l’État.
• La grande puissance déchaînée par cette révolution industrielle et financière a complètement corrompu ceux qui ont été en mesure de la manipuler et d’en bénéficier, ce qui entraîne, une culture narcissique inhumaine de l’arrogance, du mépris des méthodes traditionnelles et durables de vivre.
• Notre système financier est une invention relativement récente, conçu par des hommes intelligents mais égoïstes pour leur profit personnel. Il n’est pas le produit d’un processus naturel ou inévitable, ni de la délibération démocratique. C’est une arnaque. Nous ne devons pas être coincés avec elle, et plus tôt nous nous en débarrasserons, mieux ça sera.
• Une économie durable post-effondrement sur une planète finie, va nécessiter un retour à des arrangements de coopération réciproque pour l’échange de biens et de services. Les prêts devront être basés sur des garanties existantes, pas par un effet de levier ou par l’exploitation spéculative des ressources (de plus en plus inexistantes).
• L’usure devra être interdite dans les futurs prêts. Le système monétaire, par lequel l’argent est créé par des prêts, ne peut pas être un monopole à but lucratif, qu’il soit privé ou public.
• Tout système financier futur devra être conçu pour éviter la concentration du pouvoir financier, rendant possible son contrôle responsable par le public. Si le but de la création de l’argent est de servir le public, cela doit être fait localement par des institutions qui sont contrôlées localement.
Adrian Kuzminski est l’auteur de L’écologie de l’argent: dette, croissance et développement durable (2013), Fixons le système: Une histoire de populisme, Ancien & Moderne (2008), et Pyrrhonisme: Comment les anciens Grecs ont réinventé le bouddhisme (2008), parmi d’autres œuvres.
Traduit par Hervé, relu par jj et Diane pour le Saker Francophone